Fin du siècle passé, nous avons écrit : « La Mission Pauvreté est possible mais il faut changer the règles du jeu de la finance ». Les lignes ont été extraites du Document (Étude de faisabilité pour des interventions en faveur de la petite entreprise commerciale alimentaire dans la ville de Addis Abéba ) que nous avons préparé en 1997 dans le cadre du Programme UN-FAO « Aliments dans les villes », http://www.fao.org/fcit/fcit-home/fr/, en tant que Coordinateur du Groupe de Travail Finance.
Récemment nous avons écrit : il n’est pas question des règles, plutôt du comportement des Grandes Acteurs de la Finance : POVERTY – An Alternative Paradigm: MOVING FROM CREDI-BASED ECONOMY to COMMUNITY-BASED ECONOMY https://www.morebooks.de/store/gb/book/poverty-an-alternative-paradigm/isbn/978-613-8-45817-3.
Enfin, nous n’avons pas changé d’idée, le fait est que finalement les règles du jeu de la finance ont été changées, même s’il a fallu d’attendre le nouveau siècle. Toutefois les Acteurs n’ont pas donné la suite aux règles proposées par eux-mêmes, voir ci-dessus :
In 2010 Basel III Committee released a document on microfinance activities filling the gap: https://www.bis.org/publ/bcbs175.pdf. Since then, the central banks in the emerging economies started regulating and monitoring the uncontrolled micro credit market. Taking inspiration from the document we worked out “Designing a credit model” that CGAP rated among the first three Papers consulted document in 2011: déchargé gratuitement https://www.findevgateway.org/paper/2011/01/suggestions-designing-microcredit-model .
In 2015 the WB-CGAP: https://www.cgap.org/research/publication/new-funder-guidelines- market-systems-approach-financial-inclusion phased out the old-fashioned microfinance idea and Basel III Committee released a document on financial inclusion introducing the concept of Unserved and Underserved Customers: https://www.bis.org/bcbs/publ/d351.pdf.
A further and comprehensive step has been made with the release of UN 2030 Agenda with 17 goals and related targets: https://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/RES/70/1&Lang=E Taking from above sources, we published FINANCEINCLUSION with subtitle “Give people a job, not a loan” https://www.amazon.co.uk/dp/B01ENJP37S?ref_=k4w_oembed_XABBfUDmCDeygV&tag=kpembed-%2020&linkCode=kpd and proposed a new approach in favour of poor people, who aren’t only those living for less the $ 2/d but also those who although integrated in the system asked a wider access to the financial resources.
Dans le nouveau contexte le mot clé est « Soutenabilité » que dans le passé a été complétement négligé, au bénéfice du rôle dominant de la finance jusqu’à la financiarisation de l’économie qu’a produit l’affluence virtuelle au lieu d’une vraie richesse.
Le mouvement populiste
Le mouvement populiste apparu dans les années soixante-dix dans le Sous-Continent de l’Asie a promu l’idée « crédit pour tout le monde » aux fins d’éradiquer la pauvreté, avec l’étiquette nouveauté, qui a été autant fasciné que risquée. Il y a eu des rares situations notables, mais quel a été coût ? Qui a payé le compte ? Tous et chacun, institutions et citoyens, comme il a été démontré par l’implosion financière des organisations de la micro finance dans plusieurs Pays : Bangladesh, Bosnie, Cambodge, Inde, Maroc, Pakistan, Nicaragua.
On se demande pourquoi des Pays, particulièrement en Afrique, ont importé cette idée et négliger les traditions et les coutumes déjà expérimentés dans le domaine du petit crédit. Au contraire, ces Pays ont donné le bienvenu à un modèle fondé sur les coutumes des communautés (Bangladesh) basés sur une organisation de groupes de crédit hiérarchique et presque militaire (voir : Porter & Kramer).
Bien sûr, les populistes ont agi pour raison humanitaires, mais ils ont abandonné le processus de la prise de décision de crédit et n’ont pas élaboré une approche méthodologique compréhensive. De cette manière le concept de crédit a été dénaturé, tout en banalisant une profession qui demande plus d’une compétence ; enfin, crédit signifie confiance et il est approuvé à la discrétion du fournisseur qui peut le refuser même en présence d’une garantie totale.
Heureusement, à présent le secteur de la microfinance comprend centaines des réalités qui travaillent à côté des communautés et encadrées dans le coiffe législative et organisationnel des pays, à la suite des recommandations contenues dans le document Basel III publié en 2010 « Microfinance activities and the Core Principles for Effective Banking Supervision”, http://www.bis.org/publ/bcbs175.pdf. A partir de cette année les banques centrales des Pays ont commencé à mettre ordre dans le secteur de la microfinance auparavant incontrôlé et donc l’an 2010 trace la ligne de démarcation pour une nouvelle action sur le terrain.
Pour projeter la future il faut connaitre le passé
Il est question de se remettre en jeu, de recouvrer la capacité de projeter le future tout en évitant les erreurs du passé. Dans un mot il faut reconsidérer la pauvreté en termes de croissance durable et transformation des économies.
On peut se demander le pourquoi et comment il a été possible d’accepter l’idée populiste dont nous avons dit tantôt sans se poser des questions et, en plus, en donnant un soutien de propagande, qui a été élargi et gonflé avant les résultats.
Nous avons consacré quelques pages à cette question de base dans : FINANCIAL INCLUSION https://www.amazon.co.uk/dp/B01ENJP37S?ref_=k4w_oembed_XABBfUDmCDeygV&tag=kpembed-20&linkCode=kpd. Ici, nous disons que la situation a été la conséquence de :
1) la faillite des gouvernements dans lutte à la pauvreté,
2) le rôle dominant de la finance dans l’économie au détriment de l’économie réelle ;
3) l’apparition sur le marché du crédit des nouveaux venus qui, en générale, n’avez pas d’expérience dans la nouvelle profession ;
4) un marché incontrôlé pour le manque d’un cadre de référence institutionnel au niveau de Pays.
5) un grand marché potentiel retenu profitable pour des marchands sans scrupules.

Vers un nouveau paradigme
Une toute première réflexion. Dans le contexte décrit au-dessus, il est question de réviser l’architecture des interventions en faveur des pauvres et des petits entrepreneurs, et remplacer le paradigme des approches couramment basées sur l’économie surendettée au niveau micro et macro avec des interventions soutenables et orientées vers la création d’emploi et la promotion des opportunités (voir Figure).
Dans tous les Pays le processus de développement est construit sur la dette. La lève financière est une composante importante et même nécessaire de l’équation investissement, à condition d’être bien balancée par les autres variables de l’équation et surtout, visée aux activités de l’économie réelle.
Le défi est colossal car il ne s’agit pas seulement d’aider ceux qui n’ont rien mais ceux qui nécessite de plus. Dans un mot c’est la lutte à la pauvreté : les pauvres n’étant pas seulement ceux qui vivent dans l’émergence (laissez pour compte) mais aussi ceux qui ont davantage besoin d’être mieux intégrés dans leurs communautés. La question est donc celle de dessiner un nouveau modèle de financement pour encadrer les actions de terrain dans un cadre logique.
Finally, going back to the above Figure, a question may be raised: what about the Unserved People? We do think that we should think the other way around and agree with Mr. Elumelu – Nigerian tycoon and banker –, who in an interview (6 Jan. 2014) spelt out his vision on what to do and promote African entrepreneurial spirit: “There are some areas — flood disasters, for instance — where you must give charity. But I think the charity approach to solving other issues must be reassessed. It’s all about sustainability; it’s all about self-reliance. It’s catalytic philanthropy”. (http//www.devex.com/news/tony-elumelu-s-new-africapitalism-82590).